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Rencontre avec Jules Chappaz, skieur de fond professionnel

Jules Chappaz

Peux-tu nous parler de ton sport, le ski de fond ?

C’est un sport qui mêle la glisse et l’endurance. Il se pratique évidemment sur neige, en grande majorité sur pistes damées.
Il est complémentaire à la course à pied et au vélo.
C’est un sport facilement accessible puisqu’il nécessite peu de matériel et aucune remontée mécanique !
Pour ma part, je fais aussi bien du ski classique que du skating, du sprint que de la distance.

Qu’est-ce qui te plait particulièrement dans cette discipline ?

L’ambiance, la neige, la pratique en extérieur au milieu de jolis paysages. Et aussi le mixte entre performance et glisse.
Ce que j’aime particulièrement avec la pratique de haut niveau, c’est le gros volume d’entraînement qu’il nécessite.

Sur quels circuits évolues-tu ? 

Je fais partie de l’équipe de France de ski de fond, au sein du groupe « coupe du monde sprint » (6 membres).
J’évolue sur le circuit Coupe d’Europe, dont les épreuves ont lieu sur 6 week-ends par saison (avec 3 courses à chaque fois). Je participe aussi aux Championnats du monde junior -23 ans.

Quels sont tes résultats de la saison dernière ? Et tes ambitions pour cette nouvelle saison ?

Ma saison 2020/2021 a été interrompue de mi-janvier à mi-mars à cause d’une mononucléose, puis d’une blessure en juin 2021. J’ai quand même fait Top 20 en coupe du monde à Davos en sprint et vice-champion de France de sprint.

Pour cette nouvelle saison, je souhaite retrouver un bon niveau de ski et j’espère faire un podium aux Championnats du monde - 23 ans en février en Norvège. Ça sera la dernière fois que je pourrai y participer !

A moyen terme, je souhaite être le plus performant possible sur le circuit Coupe d’Europe pour aller chercher les Coupes du monde et les JO. Pour participer aux JO, il faut être le plus performant possible en coupe du monde, c’est-à-dire parmi les 8-9 premiers français.

Quelle est ta routine d’entraînement ?

Je n’ai pas vraiment de routine. Globalement tous les jours, je fais du bi-quotidien, c’est-à-dire un entrainement le matin et un l’après-midi. J’alterne les intenses (plutôt le matin), la musculation, le ski, la course.
J’ai 10 jours de stage par mois avec l’équipe de France. Le reste du temps, je m’entraîne en solo ou avec le Club de la Clusaz.
En attendant les vraies chutes de neige, j’ai pu m’entraîner à Davos, sur une piste de snow-farming de 7km et aussi sur celle de La Clusaz.

Au printemps et l’été, je pratique la course à pied, le vélo et beaucoup de ski roue.

Mon entraînement hebdomadaire va de 10 à 25h, pour un volume annuel de 850 heures sur 11 mois.

Comment gères-tu la nutrition en entraînement et en compétition ?

Je consomme la boisson de l’effort Authentic Booster + une fois par jour, plutôt sur la séance du matin, la plus longue de la journée, quel que soit le sport pratiqué.

En compétition, je mange souvent un demi Flapjack entre les qualif et la phase finale. J’en mange une autre moitié en fin de compétition pour refaire mes réserves.

Sur les épreuves sprint, je ne consomme pas de boisson – hormis entre les manches. Sur les épreuves de longue distance, je prépare mon propre ravitaillement : boisson de l’effort et gel fluide dilué.

Je consomme de l’Authentic Gel Fluide sur des sorties vélo très longues.

Un conseil à donner à des jeunes qui voudraient se lancer dans le ski de fond ?

Il ne faut pas hésiter à passer le cap ! C’est une discipline sympa, on s’aère, on fait un effort physique dans un beau paysage.

Suis-tu des études en parallèle de ton parcours sportif ?

Oui, je suis étudiant en STAPS à Grenoble. Je bénéficie d’un aménagement spécial pour sportifs de haut niveau : 6 semaines de cours au printemps et un peu de travail à la maison.

Propos recueillis par Aurélie Joubin le 16 novembre 2021