Rencontre avec Lauriane Duraffourg, pratiquante de VTT XCO
Championnat de France de Levens 2022
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Peux-tu nous parler de ton sport, le VTT ?
Je pratique le VTT, et plus particulièrement le XCO : cross-country olympique. Il se pratique généralement sur des circuits de 5-6 km avec de nombreux d’obstacles à franchir, un nombre de tours fixés et un temps imparti.
Ce temps varie en fonction des âges et catégories ; pour moi, c’est 1h30-1h45.
Je pratique également le cyclocross : c’est une discipline cycliste qui se pratiquent à l’automne et durant l’hiver. Les circuits sont composés de chemins, de prairies, voire de sable et d’un peu de route. Il y a aussi des obstacles artificiels qui sont placés sur le circuit mais ils sont plus simples qu’en CXO : escaliers, planches, dévers mais pas de gros rochers par exemple. On doit souvent poser le pied à terre et transporter son vélo.
Les courses durent une heure maximum.
Pour cette discipline, on utilise des vélos quasi identiques à des vélos de route mais sur des chemins, dans des champs…
Quelles qualités sont nécessaires pour le pratiquer ?
Il faut savoir bien gérer son stress, être capable de bien se concentrer pendant la course et aussi avoir une bonne stratégie afin de trouver la bonne trajectoire de course.
Et évidemment, il faut avoir une bonne condition physique !
Qu'est-ce que tu aimes particulièrement dans le VTT ?
J’aime beaucoup l’ambiance sur les courses, le fait de rencontrer beaucoup de monde sur place. J’aime aussi bien sûr la compétition et tout ce que ça m’apporte dans ma vie personnelle, mes études.
A quelles compétitions participes-tu ?
Je participe aux coupes de France et aux coupes du monde ; j’évolue donc autant au plan national qu’international.
Il y a plusieurs épreuves tout au long de l’année pour chaque circuit, plus une épreuve de championnat.
Cela implique beaucoup de déplacements tout au long de l’année, donc c’est assez fatigant, mais ce sont aussi de très chouettes moments, avec la Team VTT Ornans notamment.
La saison de VTT a lieu de mi-février à fin août/début septembre. Normalement, en septembre, on a une coupure, mais comme j’enchaîne sur le cyclocross pour l’automne/hiver, je ne fais que très peu de pause !
Depuis quand le pratiques-tu le VTT ?
J’ai commencé vers l’âge de 9-10 ans à faire du VTT et j’ai débuté la compétition un ou deux ans plus tard. Au fil des années, j’ai participé à de plus en plus de courses et de compétitions.
Quels sont tes derniers résultats ?
En 2020, j’ai fini 9e du championnat du monde junior et 2e championnat France avec plusieurs podiums dans la saison.
En 2021, pour ma première année en espoir, j’ai terminé 3e du championnat France espoir et j’ai réalisé plusieurs podiums en coupe de France.
Et tes ambitions pour l’année 2022 ?
Cette année, je ne me fixe pas forcément de gros objectifs mais j’aimerais faire les mêmes résultats que l’année dernière et me qualifier pour les championnats du monde qui auront lieu aux Gets.
Et j’espère encore augmenter mon niveau et faire encore plus de podiums dans les années à venir.
Quel est ton plus beau souvenir en course ?
C’était lors des championnats du monde junior en Autriche en 2020 : j’étais assez bien placée au début, puis j’ai fait une très grosse chute, j’ai perdu beaucoup de places. Mais finalement j’ai bien remonté pour terminer 9e !
Le circuit était assez étrange, un peu typé cyclocross. Je suis sentie très bien ce jour-là.
Quelle est ta routine d’entraînement en semaine ?
J’ai un programme d’entraînement via mon entraîneur qui m’aide à progresser. Mais je n’ai pas vraiment de semaines types, notamment parce que je dois jongler avec mes études.
Les « petites semaines », je m’entraîne 8h par semaine, les semaines plus chargées, ça monte à 10-12h, et les très grosses semaines jusqu’à 15-20h (assez rare pour moi).
Je fais des blocs d’entraînements spécifiques, avec des programmes sur une semaine. Ça évolue selon les mois, les moments dans l’année et les types de courses (vtt/cyclo).
Je roule beaucoup évidemment ! Je fais aussi du gainage, de la musculation et de la proprioseption. Pendant la saison de cyclocross, je fais pas mal de course à pied car j’ai besoin de courir avec le vélo pour des passages dans la boue…
Avec la Team Ornans, nous faisons quelques stages dans l’année, soit des semaines entières (février) ou pendant des week-ends.
Comment gères-tu la nutrition sur les épreuves et durant tes entraînements ?
L’alimentation pendant l’effort est très important, donc il faut d’abord tester les produits en entraînements pour être sûr qu’on les tolère bien et qu’on apprécie le goût.
Avoir une bonne nutrition et une bonne hydratation, c’est incontournable pour avoir une bonne réserve d’énergie pour les courses.
Sur le vélo, je consomme de la boisson énergétique Authentic Booster +, régulièrement, tout au long de la course. J’ai aussi l’habitude de boire avant le début de la course, à l’échauffement pour ne pas baisser mes réserves en énergie, surtout au niveau des glucides.
Je prends aussi du gel énergétique à certains moments clés de la course.
Après les courses, j’apprécie de boire la boisson de récup au chocolat (Authentic Récup) pour refaire tout de suite des stocks. C’est idéal surtout si on enchaîne avec une autre course le lendemain.
J’utilise aussi très régulièrement du Carbo (malto) pour préparer une compétition.
Propos recueillis par Aurélie Joubin le 3 mars 2022